Présentation

Résumé

       L'Ogrelet, est un petit garçon de six ans qui vit seul avec sa mère dans une maisonnette au cœur d’une profonde forêt. Le jour où il fréquente l'école, il voit des enfants pour la première fois. Il découvre sa différence et sa mère lui révèle sa terrible hérédité : il est le fils d'un ogre.   

Dès lors, il devra apprendre à apprivoiser ses désirs et ses pulsions, mais se dressent devant lui tous les obstacles pour y parvenir. Pour cela, il devra affronter seul trois redoutables épreuves … Un parcours initiatique, poétique, drôle et touchant, commence. 

       Spectacle à la fois pédagogique et récréatif sur la tolérance, la différence, le mensonge, la peur, le rapport à l'école et à ses parents, pour les enfants à partir de 4 ans et les adultes sans limite d’âge.

Note d’intention de mise en scène

Ce projet vient en réflexion à la suite du spectacle « La mythologie expliquée aux enfants » d’après Le feuilleton d’Hermès de Murielle Szac et du traitement sur le Minotaure. Ce spectacle a été joué par des enfants de 6 à 1 0 ans que j’ai dirigés. Plusieurs thèmes, comme le complexe d’Oedipe, ont été abordés, expliqués, joués etassumés avec curiosité, imagination naturelle et vérité. Parents et professeurs del’école Jules Vernes de Serris (77) ont été agréablement surpris par la simplicité del’approche des textes par des enfants. Comme d’habitude, dans ma recherche de travail et d’expérimentation, je ne prévois pas la mise en scène… Mon expérience m’a appris que dresser un plan détaillé de mise en scène peut porter à l’échec, et surtout à tuer la créativité intuitive à laquelle je fais confiance aujourd’hui. C’est le fruit de long travaux expérimentaux et deréflexions pendant les répétitions avec la créativité aussi des comédiens et l’instinctnaturel de chacun qui définiront une forme de résultat.  

Cependant, mon parti pris pèsera sur l’importance du texte et du respect du del’auteure. Bien des thèmes peuvent y être développés. Le parcours initiatique del’Ogrelet et la crédibilité des acteurs seront les points de mire de mon travail de metteuren scène surtout pour la relation Mère/Fils. Ma vision de l’oeuvre est assez psychanalytique.               

C’est une raison pour pousser mes acteurs à s’impliquer dans une profondeur des personnages à travers leurs parts les plus sombres, bien que je souhaite des moments de rires et de naïveté. Les acteurs jouent toujours avec l’esprit d’enfants qui s’amusent à faire les choses, avec très souvent un jeu réaliste. Tous leslieux sont projetés par le jeu des acteurs. Les accessoires utiles seront présents.               

L’ogre touche aussi à l’imaginaire des enfants et des peurs nécessaires qu’il nourrit.  Le décor se compose d’une maison en bois assez rudimentaire et étroite, dontles éléments se transforment en forêt, en école, en cabane. Les sons à la harpe et les lumières permettront d’ajouter à l’atmosphère.                           

Patricia Giroud et Patricia Lory, auxphysiques frêles sont représentatives du rôle de la mère de part leur maturité.Stanislas Sauphanor et Hadi Rassi (Simon) tout deux comédiens athlétiques, âgésrespectivement de 30 et 27 ans, jouent de leur facette enfantine et avec autantd'ardeur pour la transformation vers l'âge mur et monstrueux de l'ogre.Trois comédiennes harpiste, complète par leurs poésies musicales les moments  de solitude et de joie des deux personnages centraux, pour donner à cette pièce drôleet cruelle, un ton aussi moderne qu’intemporel. Elles jouent les rôles de la maîtresse,de la louve, et de Paméla .La forêt et le père sont présents comme le sont la forêt et lefantôme du père dans Hamlet.

Giovanni Savoia

Suzanne Lebeau, l'auteur


                Après une formation en pédagogie, et des expériences en tant que comédienne et auteure, notamment avec la Compagnie Le Carroussel, Suzanne Lebeau  se consacre à l'écriture. Elle compte à son actif une vingtaine de pièces de théâtre originales et quelques adaptations.  Elle a enseigné l'écriture à l'école nationale de théâtre du Canada, anime des ateliers d'écriture, conseille de jeunes auteurs et donne des conférences sur le théâtre jeune public. Internationalement reconnue comme l'un des chefs de file de la dramaturgie pour jeune public, elle a reçu de nombreux prix et distinctions.

Giovanni Savoia, le metteur en scène

Giovanni Savoia

          Giovanni Savoia rejoint en 1993 le Théâtre Gérard Philipe de Meaux et crée rapidement sa première mise en scène, La Nuit de Valognes d’Eric-Emmanuel Schmitt. Suivront environ 70 mises en scène jusqu’à̀ ce jour pour diverses compagnies et thé́âtres parmi lesquelles : En Attendant Godot, Roberto Zucco, Un Tramway nommé désir, Le Dindon ou encore La Chatte sur un toit brûlant. En 96, la pièce de café-théâtre Nous irons tous à confess’ qu’il co-écrit avec Bruno Salomone remporte un vif succès parisien. Proche d’un théâtre populaire et accessible à tous, il fait la connaissance de Pierre Voltz, directeur des études théâtrales de la Sorbonne et Anne-Marie Simon du Conseil européen, avec qui il participe pendant cinq ans aux rencontres théâtrales des jeunes d’Europe au théâtre du peuple à Bussang et à Bouxwiller. Il en revient avec la conviction que le théâtre doit être populaire. Son travail d’artisan et de chercheur basé sur les méthodes du jeu réaliste le conduisent à des récompenses pour Le Malheur d’avoir trop d’esprit de Griboïèdov,Macbeth de Shakespeare, Arlequin serviteur de deux maîtres de Goldoni (prix de mise en scène et double prix d’interprétation masculine) La Cerisaie de Tchekhov en commedia dell’Arte et dernièrement Une Journée Particulière d’Etorre Scola (prix d’interprétation masculine et féminine). La crise et la morosité le ramènent à la comédie pour notre plus grand plaisir avec la reprise de La Louve au Théâtre Montmartre Galabru en octobre 2011 et cet "inattendu" En attendant Godex au Théâtre de l'Orme depuis novembre 2011.